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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 09:49

Ces cartes postales des années 1910 nous montrent un village paisible  , à une époque où le moindre petit bourg possédait son magasin général comme celui de la famille FAUCHER.

Pourtant, HAUTEFAYE a été le témoin d'un des drames les plus horribles qu'ait connu le PERIGORD.
Nous sommes alors le 16 Août 1870, jour de grande foire à HAUTEFAYE. Les nouvelles de la débâcle des troupes françaises devant les armées prussiennes ont échauffé les paysans de cette contrée ultra bonapartiste. Les rumeurs les plus folles circulent, selon lesquelles "la vermine  aristocrate " comploterait pour faire tomber le régime impérial et détournerait l'argent des paysans pour l'envoyer aux Prussiens.
Le vicomte Camille de Maillard de Lafaye , qui doit pourtant partir combattre sur le front, est alors vivement investivé , et ne doit son salut qu'à l'aide de ses métayers et d'une fuite rapide.
La population se retourne alors contre le cousin du vicomte, Alain Romuald de Moneys d'Ordières , jeune aristocrate de 28 ans, qui forcément doit être lui aussi une "vermine".
La victime sera alors frappée, sanglée et torturée sur un travail à ferrer, pour être enfin brûlée vive par une foule d'au moins 200 personnes...

Le procès aura lieu à PERIGUEUX en Décembre 1870 , et 4 des 19 condamnés seront exécutés sur la place d'HAUTEFAYE. Le nom du village fut un temps condamné à disparaître et ses habitants frappés d'infamie.

Il y a ainsi fort à parier que la plupart des clients du paisible magasin FAUCHER avaient été confrontés (voire pour les plus anciens avaient participé) à ce drame. Le dernier témoin de ce crime , Noémie LAVAUD, mourut à HAUTEFAYE en 1953, âgée de 92 ans.




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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 10:25




La vigne pousse le long des murs, les marches des entrées empiètent sur la "grand'rue" sans gêner la circulation...

La deuxième carte représente la "Maison EYMERY", qui faisait épicerie, mercerie, tabac, buvette. La croix s'explique par le commentaire au dos de la carte, écrite sans doute par un jeune appelé qui venait d'effectuer une manoeuvre : "Je rentre de marche de 24 heures, et je t'envoie de suite une vue du pays, la croix indique la maison où j'ai logé. Ton frère qui t'aime et qui vous aime tous pour la vie. Louis."

Merci, Louis, d'avoir choisi de si belles cartes , et merci à ta soeur de les avoir précautionneusement conservées...

Les deux dernières cartes postales nous montrent l'évolution du bourg juste avant la seconde guerre mondiale. On a refait le toit de la "Maison EYMERY" ; l'ancien avait pourtant bien du charme...

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 00:21

J'ai pendant longtemps plus ou moins considéré que les artistes romantiques avaient tendance à enjoliver la réalité . Ainsi, les diverses gravures représentant le PERIGUEUX du 19ème siècle me semblaient idéalisées...
Quelques cartes postales anciennes ont repris de telles gravures pour illustrer une série intitulée PERIGUEUX en 1850.
L'une d'entre elles représente une vue des Arènes , genre très champêtre , où quelques habitations s'étaient incrustrées dans les ruines romaines.
Comme Saint Thomas , je doutais encore ... Une vision d'artiste, fort loin de ce que devait être la réalité, pensais-je...

Et pan ! Quelle surprise lorsque je suis tombé sur une photographie des années 1870 , qui reprenait l'exact angle de vue de la gravure ! Tout était bien ainsi , avec les restes intacts d'habitations construites dans les ruines...

Il semble que le cliché d'Eugène BOULLE , photographe installé à PERIGUEUX à partir de 1868, ait été pris à l'époque de l'ouverture du boulevard des Arènes en 1877. Les trottoirs sont à peine ébauchés , et de simples barrières en bois délimitent l'enclos des Arènes.  Les beaux immeubles de ce quartier chic n'étaient encore qu'à l'état de projets...



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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 21:14


Déguisements des plus variés pour cette cavalcade : du camion déguisé en papillon, au moulin accompagné de son Don Quichotte , sans oublier la caravane des bohémiens avec seaux à rétamer et accordéon tzigane...

 




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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 00:25

Jusqu'à ce jour, je n'ai pas pu obtenir de renseignements précis sur ce Pierre HEBANEL, surnommé le troubadour du Moulin Brûlé , à FAUX . Simple vagabond , ou poète ermite ... ?

Un chemin de randonnée (balisage jaune) , appelé boucle de FAUX, vous permet aujourd'hui de découvrir cette verte vallée du COUZEAU (et non Couzon comme indiqué à tort sur la première carte postale) , petit ruisseau de 14 km qui se jette dans la DORDOGNE. 




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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 00:00

On notera que la route de Ribérac était plus ombragée qu'aujourd'hui. Ces divers clichés ont été pris entre 1905 et 1925 (cliché 1 vers 1915, clichés 2 et 3 dans les années 1910, cliché 4 dans les années 1925, et dernier cliché entre 1905 et 1910).






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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 00:35

 


Autant certaines cartes postales laissent parfois apparaître que la vie ne devait pas être rose tous les jours (enfants en sabots et mal habillés, chemins plus ou moins boueux,...) , et autant les trois clichés ci-dessus nous montrent un monde idyllique : il fait beau, tout le monde est dehors , souriant au photographe , les enfants ont l'air sage... on se croirait dans une reconstitution de film .  La nostalgie bat son plein... 

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 09:51

Ce fut sans doute avec une grande tristesse que le grand ormeau du château de BEAUVAIS , proche de NONTRON , dut être abattu . En effet, pour cette occasion , les châtelains firent même éditer cette carte photo dans les années 30/40 (écrite par André CALLANDREAU , propriétaire du château de 1905 à 1964 ) .

En ces journées du Patrimoine , si vous poussez la curiosité jusqu'à aller visiter ce château , construit du XVe au XVIe siècle par des maîtres de forges , ayez une pensée pour ce vénérable "Sully"  qui a emporté avec lui la mémoire des propriétaires successifs des lieux (Thibaud de CONAN et François du FAURE les maîtres de forges, PERUSSE des CARS , de LA FONT de JEAN , de LA RAMIERE , de LA GARELIE , des GRAND du CHAUZEAU , des ROBIN et des CALLANDREAU ...)..


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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 00:30


J'adore redonner vie à de vieux clichés oubliés...
Ainsi cette épreuve totalement vierge de toute légende , et trouvée avec d'autres photos qui elles étaient bien localisables à PERIGUEUX.
Un petit examen des enseignes permet rapidement de confirmer que le cliché est bien de PERIGUEUX ; il a même été pris rue du Président WILSON  (vu les enseignes de commerces vérifiées sur un Bottin des années 30 : Tailleur Vêtements AU PROPHETE au N°63,  Corderie DELTEIL au N° 65, le magasin de graines JOUVE au N°61...)

En tête de la procession, nous reconnaissons Mgr Georges LOUIS, qui fut évêque de PERIGUEUX et SARLAT de 1933 à 1965. Je vous rassure, je ne l'ai pas connu , mais le fait d'avoir plusieurs vieux clichés de cet homme d'église m'a bien facilité la tâche...

Reste à identifier l'objet de cette procession : je note que la remorque tirée par deux jeunes scouts abrite ce qui ressemble à une nef , une coque de navire.... Et les 4 religieux en soutane sombre qui marchent en tête de la procession vont nu pieds et portent leurs souliers ...

Coque de navire... barque mariale...  Une petite recherche sur INTERNET me permet de vous commenter plus amplement cette procession...
Il s'agit du passage à PERIGUEUX de la procession de NOTRE DAME DE BOULOGNE , appelée également NOTRE DAME DU GRAND RETOUR.  Lors du début de la seconde guerre mondiale, la statue de NOTRE DAME DE BOULOGNE (représentée dans sa barque mariale) fut mise à l'abri à REIMS en 1939, puis à LOURDES.
Il fut décidé alors de la ramener à BOULOGNE : ainsi, du 28 Mars 1943 au 29 Août 1948, sous la dénomination LE GRAND RETOUR, 4 reproductions de la statue de ND DE BOULOGNE, moulées en 1939, ont sillonné la FRANCE à travers 16000 paroisses. Ce fut alors un grand mouvement de prières et de pénitences , la statue étant traînée à pieds sur une petite charrette , au son de cantiques tels que "Chez nous, soyez reine" mais aussi "Ramenez nos prisonniers"...

Il me manque encore un détail : la date exacte du passage à PERIGUEUX du "GRAND RETOUR" (entre donc le 28 Mars 1943 et le 29 Août 1948)...

 
En 2004, le Char du Grand Retour refit une apparition à LOURDES aux pélerinages de JUIN et AOUT. Je joins une vue récente de ce char... qui confirme bien l'événement de PERIGUEUX.

 

 

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 01:00


Arrêtons nous aujourd'hui à BERBIGUIERES , village semi circulaire aux couleurs ocres qui s'est développé autour de son château.
Une vue générale, avec la masse imposante du château du XIIè, devenu un foyer huguenot et détruit lors des guerres de religion. Il fut restauré superbement dès le XVIIè.
Quelques habitants qui nous saluent dans cette "vieille rue" qui mène à l'église à clocher-mur rebâtie en 1745.
L'entrée du château n'a guère changée de nos jours, si ce n'est un carré de pelouse mettant en valeur la superbe croix. Ce château ne se visite pas.


 


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