La conservation des photographies anciennes nous permet de suivre les modifications architecturales des lieux qui nous sont chers.

Ainsi, la première carte postale de cet article reproduit elle une photographie datant de 1860 de l'actuelle place de la mairie (qui s'appelait alors place de la Liberté) : l'arbre de la Liberté a été planté en 1848 (en fait, un premier arbre avait été planté en 1792 , mais coupé à la Restauration dès 1816).

En 1865, des halles furent construites, bouchant la perspective de la cathédrale . La deuxième carte postale (postée en 1904) nous montre l'aspect de la place un jour de procession , avec de grands draps blancs dressés le long des maisons.

Au début du siècle dernier, les halles , jugées encombrantes, furent détruites. Certains envisagèrent même alors de détruire l'hôtel de Vienne afin de dégager la place ! La dernière photo représente les défilés des diverses harmonies lors d'un concours Musical autour des années 1910. L'arbre de la Liberté est toujours là. Il sera coupé en 1930...

La collecte des cartes postales anciennes permet de se rendre compte des évolutions de nos villages au cours du dernier siècle.

Ainsi , la première vue exposée de LA ROQUE GAGEAC illustre t'elle une époque où n'existaient pas encore les problèmes de stationnement , et où n'avait pas encore été terminée la construction du château de Malartrie.


Ce château (situé plus exactement sur la commune de VEZAC) est de style renaissance, mais n'a été construit qu'à la fin du XIXe siècle, et ses tours terminées juste avant la première guerre mondiale. La deuxième vue , prise au même endroit que la première, nous montre le château achevé (il manque peut être encore une ou deux tours...).


Quant à la troisième vue, elle illustre le tragique éboulement qui endeuilla la commune le 17Janvier 1957.  A 10 heures du matin, un bloc de 5000m3 de roches surplombant le village s'effondre et écrase une dizaine de maisons. On était  un Dimanche, et la plupart des paroissiens étaient à la messe, ce qui aura sans doute sauvé beaucoup de vies. On déplora cependant 3 morts. La route fut coupée pendant 2 ans, et on reconstruisit les habitations détruites de façon quasi à l'identique.

BOSSET est un petit village , qui n'avait que 340 habitants en 1913. Et j'ignore ce qui a amené le photographe éditeur de cartes postales ASTRUC, de BERGERAC, à faire de tels clichés : en effet, à BOSSET , il a photographié diverses "villas" et petits châteaux avec leurs habitants posant fièrement . Impossible d'imaginer la même chose aujourd'hui : aucun éditeur de carte postale n'acceptera d'investir le moindre centime sur un tirage d'une maison isolée d'un petit village... Ou peut être que je me trompe : au contraire, avec les moyens modernes d'édition offerts aujourd'hui ( entre autres sur internet ) , chacun peut se faire lui même sa propre carte postale de son "sweet home"... Mr ASTRUC était ainsi en quelque sorte un précurseur du tirage pour particuliers...